Intervention donnée lors de la journée d’étude « J’ai toujours été pour tout être », organisée par Raffaël Enault, université Paris-Diderot, 28 mai 2019. Par Tim Joanny Madesclaire, co-fondateur de la magnifique revue Monstre.
« Dustan écrivain de l’espoir », c’est ainsi que Raffaël Enault a intitulé cette intervention à la lecture de ma proposition (que j’avais oublié de titrer), et avec mon assentiment distrait. En fait, ma proposition n’était pas si engagée, elle résidait dans le constat que, plutôt qu’une longue descente aux enfers entre contamination au sida et dépression chronique, la bibliographie de Dustan serait comme une sorte de manuel de bonne conduite, une collection d’illustrations et de conseils sur ce qui craint ou pas de faire, dans telle ou telle situation – je considère que Dustan est un moraliste en ce sens. Voici comment j’avais présenté la chose à Raffaël - aussi peu précisément que ce que je viens de dire :
« Décrit comme un écrivain maudit et dépressif, surgi aux temps tragiques du sida et disparu dans la foulée de l’an 2000, Dustan fait l’objet de manipulations qui scindent son œuvre de différentes manières, mais toujours dans le sens de la noirceur, et finalement de l’empêchement.
C’est le personnage à la perruque verte de la télévision qui cache l’œuvre littéraire, c’est la figure de l’éditeur imposteur, ou bien le mépris du cinéaste. C’est encore la figure apologétique du bareback, ennemi faire-valoir de Didier Lestrade, qui est adossée à la figure de l’écrivain maudit aux écrits sulfureux. C’est aussi le fruit de la manière dont son œuvre est découpée en deux grandes phases chronologiques, la trilogie des trois premières « autobiopornographies » - sur laquelle je vais revenir dans cette intervention - et le reste, lui-même divisé en deux parties (d’un côté Nicolas Pages, Génie Divin et LXiR, et de l’autre les deux derniers ouvrages obscurs Dernier roman et Premier essai ; le choix éditorial des Oeuvres complètes chez P.O.L).
Pour ma part, je voudrais proposer une autre approche de Dustan, sous le signe de l’utile et de l’agréable. L’œuvre de Dustan est mobilisée de façon positive et fructueuse aujourd’hui, notamment par de jeunes artistes qui l’adaptent avec intelligence, mais déjà hier, avec l’usage qu’en a fait Christophe Broqua dans sa thèse sur Act Up-Paris Agir pour ne pas mourir ! Act Up, les homosexuels et le sida. (2005, Presses de Sciences Po), où de larges extraits de Dans ma chambre sont utilisés comme matériel sociologique premier, et dans celle de David Caron, Marais gay, marais juif. Pour une théorie queer de la communauté (2015, Epel Eds).
Cet usage sociologique et politique de Dustan permet une compréhension de l’époque en prise directe avec celles et ceux qui l’habitent. En ce sens, je dirais que Dustan donnait à celles et ceux dont il parlait une énergie vitale à hauteur des épreuves qu’ils et elles traversaient avec lui : l’œuvre de Dustan est en ce sens une œuvre profondément emphatique d’une part, et a également valeur d’information sans pareille.
Pour comprendre cela, il faut procéder à un autre découpage de l’œuvre littéraire, ou plutôt accepter une re-division opportuniste et non systémique : d’un côté Dans ma chambre, publié en 1996 et Plus fort que moi, publié en 1998, qui se déroulent tous deux en 93-94, c’est-à-dire avant l’arrivée des trithérapies en 1996 ; de l’autre, le reste - y compris Je sors ce soir, publié en 1997, c’est-à-dire avant Plus fort que moi, mais qui se déroule plus tard, après l’arrivée des trithérapies.
Dans ma chambre et Plus fort que moi sont du côté du sida, quand le reste de l’œuvre est déjà dans l’après. Dustan souligne d’ailleurs à maintes reprises que Je sors ce soir se déroule juste après l’apparition des trithérapies.
En reconsidérant Dans ma chambre et Plus fort que moi comme les descriptions d’une époque meurtrie et menacée, tout ce qui y apparaît provocateur ou « sulfureux » peut être interprété comme, au contraire, plein d’espoir et de confiance. C’est mon objectif de montrer combien ce sont là des œuvres positives et créatrices/productrices de force. »
Je n’ai évidemment pas suivi mon projet initial correctement car je me suis rapidement rendu compte qu’il aurait été fastidieux et/ou pusillanime de vouloir aborder tant de questions selon tant d’hypothèses invérifiables... Et puisque Raffaël a vu dans mon intention une relecture de Dustan « sous le signe de l’espoir », bien que je n’y avais pas pensé aussi clairement que ça, la lecture d’un article oublié m’a convaincu d’assumer la proposition : « The Ghetto Novels of Guillaume Dustan » [1] écrit par Marc Siegel et Daniel Hendrickson, publié en 1998 dans la revue Paroles Gelées (volume XVI, UCLA French Studies). L’article explore les dispositions politiques/communautaires/littéraires/discursives/sexuelles/corporelles du « ghetto » dustanien, et cite, entre autre, cette phrase extraite de Dans ma chambre : « au bout d’un moment, effectivement, l’espoir est revenu. Il est revenu par la jambe gauche, je l’ai senti. »
On pourrait y percevoir ironie et fantaisie, mais les auteurs insistent à prendre cela au premier degré, en indiquant que l’espoir, ici, s’incarne dans le corps - par la jambe, en quelque sorte. Je vais continuer sur ce mode. Après tout, cette phrase fait partie du chapitre « People are still having sex », titre emprunté à la chanson pop éponyme de La Tour, de 1991, dont les paroles démentent la panique sexuelle consécutive à l’apparition du sida. Espoir, espoir !
Je me suis concentré sur quelques points : l’usage fait de Dustan par les deux auteurs en sciences humaines mentionnés plus haut, l’usage que son lecteur peut faire de Dustan, et l’usage que Dustan fait de son entourage, usages communicants qui constituent, selon moi, le cœur de la vérité sous le régime de l’auto-fiction. Et je vais aborder tous ces points à travers le dernier, reformulé en « Ce que Dustan a fait de moi ». En explorant mon moi dans Dustan, j’espère illustrer la façon dont il se/nous représente le monde.
Je ne suis pas très présent dans l’œuvre de Dustan, je la traverse rapidement, il est donc facile de relever les passages où je suis, en particulier dans les deux premiers livres, ceux écrits avant 96 : Dans ma chambre et Plus fort que moi.
Dans Dans ma chambre, je ne suis cité qu’une fois, pour mentionner un dîner (et la mort de mon compagnon). Cependant, et je ne m’en étais pas rendu compte alors, il y a un passage entier du chapitre « People are still having sex » qui est une évocation de ma vie et de nos échanges :
Il faudrait ne rien faire. Absolument rien. En attendant que l’espoir revienne. Comme si elle (Il repense à une réplique de Jeanne Moreau dans un film américain) était sûre que ça revient toujours. Peut-être qu’elle a raison. J’ai essayé hier soir. Au lieu de faire du minitel ou d’aller boire un verre dans un bar comme d’habitude, j’ai attendu. Au bout de quelques minutes effectivement, l’espoir est revenu. Il est revenu par la jambe gauche, je l’ai senti. Un apaisement musculaire. Tous les pédés que je fréquente font de la muscu. Sinon ils font de la natation. Ils sont presque tous séropositifs. C’est fou ce qu’ils durent. Ils sortent toujours. Ils baisent toujours. Il y en a plein qui font des trucs, des méningites, des diarrhées, un zona, un kaposi, une pneumocystose. Et puis ça va. Ceux qui font un cmv ou d’autres trucs plus flippants, on ne les a pas vu en général depuis un bout de temps. On n’en parle pas. Aucun de mes copains proches n’est mort cela dit. Quatre mecs avec qui j’ai baisé sont morts, je le sais. J’en soupçonne d’autres, pas beaucoup. Les gens ne meurent pas beaucoup, apparemment. Il paraît que le sida évolue vers un truc comme le diabète. Que tant que la sécu aura des sous, on nous soignera tout ce qui se présente. Il n’y a pas de souci à se faire. »
Ce passage a été considérablement cité et utilisé, et c’est justement en tombant dessus dans un livre d’un autre auteur que je m’en suis souvenu. Cette prise de conscience m’a alerté sur la façon dont des chercheurs ont pu utiliser Dustan : comme une source première, comme du matériel d’entretiens qui auraient pu être conduits auprès de séropositifs au temps du sida.
Je rapporterai deux usages de ce type ici : dans le livre qu’il a tiré de sa thèse, Christophe Broqua cite ce passage de « People are still having sex » et « l’exploite » ainsi que d’autres, sur une bonne cinquantaine de pages. Au-delà de l’ironie qui consiste à faire appel à Dustan pour expliciter Act Up-Paris, on comprend ce que Broqua y trouve : les premiers livres peuvent être utilisés comme du matériel ethnographique, et Broqua s’en sert ainsi, de façon claire et assumée. Il s’appuie considérablement sur les descriptions de Dustan, des corps, des actes sexuels, des lieux, des personnages… Il explique, à travers Dustan, comment le sida s’est progressivement inscrit dans la vie des gays, comment les gays l’ont intégré dans leurs définitions identitaires multiples, et pas seulement par la morbidité. Il montre surtout combien cette fabrique identitaire s’articule autour du couple « sida-gays ». Ceci est au fondement de la création d’Act Up-Paris, mais échappe à l’association au fur et à mesure que l’épidémie s’installe, et surtout dès lors que la situation des séropositifs s’améliore. Il donne ainsi une piste d’interprétation du conflit déraisonnable et destructeur intra-communautaire autour de la prévention du VIH, incarné par la rivalité Dustan/Lestrade. Un glissement s’opère au sein de la communauté, avec l’arrivée des traitements efficaces : on ne meurt plus du sida, on vit avec le VIH. Ce glissement est perceptible dans les premiers livres de Dustan : ce qui est posé comme un défi, une menace dans Dans ma chambre, qui se déroule en 93-94 au pire moment du sida, est posé à nouveau en résolution dans Je sors ce soir, qui se déroule en 97, soit après l’arrivée des traitements. Et qui correspond aussi au retour de Dustan parmi ses « frères du ghetto » - après avoir exercé ses fonctions de juge administratif pendant un an à Tahiti.
Le « ghetto », c’est l’entrée qu’a prise David Caron dans Marais gay, marais juif. Pour une théorie queer de la communauté, comparant le Marais juif de son père au Marais gay qu’il fréquente, et dont Dustan est pour lui le meilleur chroniqueur. Caron aussi se sert de façon extensive d’extraits des premiers livres, et comme dans Broqua, on a l’impression de lire autant d’extraits de romans que de résultats d’entretiens ethnographiques interprétatifs. Caron cite par exemple les échanges lapidaires entre séropositifs décrits par Dustan au gay tea dance dans Je sors ce soir, et insiste sur leur brièveté en même temps que leur intensité : « ça va ? - oui ça va », et tout est dit. L’analyse qu’il fait de cette furtivité grave provient, nous explique t-il, de celle des récits rapportés par Charlotte Delbo dans les camps de concentration, quand les prisonniers échangent le minimum de mots qui indiquent qu’on tient le coup, ou pas. Caron ne met évidemment pas les deux conditions (séropositivité et incarcération en camps de concentration) au même niveau, il établit cependant une correspondance entre les deux, de l’ordre de ce que Michael Pollak a défini comme des « expériences limites », de l’ordre de celles qui font basculer l’existence.
Mais surtout, Caron utilise Dustan pour préciser en quoi consiste ce ghetto gay, pour le situer dans l’espace et dans le relationnel des gays. Chez Dustan, explique-t-il, le ghetto se déploie selon deux modalités spatiales : les établissements (bars, bordels, clubs…) et les appartements. Ceci est d’ailleurs nommé dès les titres eux-mêmes, Je sors ce soir et Dans ma chambre. En effet, tout ce qui se déroule en dehors de ces espaces représente une menace ou un empêchement (et il donne des exemples). Même le sida, surtout le sida, est gérable dans ces espaces : c’est là qu’il est possible de le prendre à bras-le-corps, et c’est précisément pourquoi le passage de Dans ma chambre (l’espoir qui remonte par la jambe gauche) est inséré dans le chapitre de Caron, à côté des descriptions de corps, de pratiques sexuelles, d’accessoires, de lieux, bref, du ghetto.
Revenons sur ce passage me concernant : il reflète la vie des gays au début des années 90. Tout concerne ma vie d’alors : la natation, les maladies enchaînées, les disparitions des uns, la survie des autres, tout est là. Il faut noter la mention sous-jacente de la chronicisation du sida, ici comparée avec le diabète. A l’époque, en l’absence de traitement contre le virus, pour survivre, c’était un suivi médical rapproché qui comptait : la stratégie consistait à anticiper les maladies opportunistes, et de fait, au fil des années, des solutions étaient effectivement avancées. J’ai subi, et dans l’ordre donné, toutes les maladies évoquées dans ce passage. J’ai eu cette discussion sur la chronicisation avec mon médecin. Dans son roman L’Accompagnement (Gallimard, 1994), qui se déroule au même moment que Dans ma chambre, René de Ceccaty raconte une discussion avec son ami pourtant mourant, au sujet de cette chronicisation. Elle est évoquée longtemps avant l’arrivée des traitements anti-rétroviraux. Les mentions qui concernent cette chronicisation, comme celles qui concernent la prise en charge par la sécu, peuvent choquer le lecteur, elle peuvent donner l’impression d’une nonchalance, d’une légèreté face à la situation du sida, qui serait ainsi minimisée par des gays séropos hédonistes et gâtés, inconscients et irresponsables, reproches qui sera adressé à Dustan. Mais ce serait une erreur de croire que ces mentions, ainsi que celles, au premier abord violentes, sur la disparition des séropositifs qui basculent dans le sida, constituent une forme de provocation, de minimisation, une marque d’irresponsabilité face aux dangers du sida. Au contraire, il faut les lire comme des rapports de ce qui circulait dans nos têtes, dans nos relations : ce sont les peurs qui hantent les esprits et ce sont les espoirs qui les conjurent. En fait, on peut lire ce passage comme le signalement des techniques de survie mises en place par les séropos, et partagées entre eux. On peut les interpréter comme des ébauches de ce que plus tard l’on appellera l’empowerment, la transmission par les pairs ou l’expertise profane, qui seront les bases de l’autosupport et de la réduction des risques. Le fait que ces récits se déroulent avant le début de la résolution de la crise, mais qu’ils soient publiés après, a sans doute rendu le propos confus à l’époque.
Contrairement à Dans ma chambre, où ma présence est invisible, dans Je sors ce soir, Dustan me consacre un paragraphe, dressant de moi un portrait totalement fantasmé et flatteur :
Il est toujours aussi mignon. Beaucoup plus même, depuis qu’il est sous trithérapie. Comme m’a dit son éternel pote Georges à la fête de l’asmf en février, - C’est fou la pêche que ça leur donne ! Il faut dire qu’avant déjà il était toujours bronzé à cause des médicaments qu’il prenait pour le kaposi. Son mec, un Américain qui galérait pour trouver du boulot à Paris, sans parler des titres de séjour, est mort il y a trois ans. Ça a été horrible, un an de diarrhée dans l’appart de Tom rue Quincampoix, et puis il est allé mourir chez sa mère aux Etats-Unis. Tom est pour moi l’incarnation du courage.
Je ne décevrai personne en corrigeant le tir, non par modestie mais par réalisme : en vrai, je n’avais rien d’extraordinaire, je ne faisais pas particulièrement partie des beautiful people de la scène, même si j’avais bonne réputation et pas mal d’amis. J’ai été touché, plutôt que flatté, par cette mention de mon moi idéal, parce qu’à la fois il y correspondait plutôt bien (ce que Dustan a su repérer pertinemment), mais surtout car je l’ai reçu comme de la bienveillance de William à mon égard, une bienveillance évidemment réciproque. Bien sûr il y a aussi, dans le texte, ici quelques piques, là une petite moquerie facile, de quoi signifier qu’il ne faut pas prendre tout trop au pied de la lettre. Car il y a plus, en fait, que simplement des amabilités, dans les portraits que Dustan fait de ses personnages : celui que j’ai inspiré, qui n’est pas vraiment moi (il s’appelle Tom), représente l’un de celles et ceux, nombreux, à qui Dustan s’adresse, celles et ceux au nom de qui il parle, à ses « frères du ghetto » comme il les désigne. Dustan les valorise sur un mode à la fois intime (il s’adresse à chacun personnellement) et collectif (l’idéalisation permet la typologie), et c’est cette double adresse qui, à mon sens, donne une valeur ethnographique pertinente à Dustan.
Je l’ai dit plus haut, Je sors ce soir se déroule l’année qui suit la mise en place des traitements efficaces pour les séropositifs - traitements qui m’ont sauvé, qui nous ont sauvés. Evidemment cela se voit sur les corps ! Comme Dustan le dit : « C’est fou la pêche que ça leur donne ! ». Ce commentaire vient avant le rappel d’une épreuve douloureuse de ma vie, l’agonie puis le décès de mon partenaire d’alors - deux années seulement séparent les deux moments, comme deux années séparent les histoires de Dans ma chambre et Plus fort que moi d’une part, et Je sors ce soir de l’autre. Ce commentaire s’inscrit en écho - très probablement involontaire - du « C’est fou ce qu’ils durent » de Dans ma chambre. Dustan définit ainsi à travers ses personnages le contraste entre un passé pas si lointain, qui est dramatique, et le présent, plus serein, les deux étant tenus ensemble par le deuil de ceux qui avaient disparu dans le premier livre.
La bienveillance littéraire de Dustan envers ses « personnages » va ainsi au-delà de l’expression de l’amitié personnelle comme de la volonté d’être agréable. Elle vaut encouragements et reconnaissance de ce qui a été vécu par tout ceux et celles que ces personnages représentent. Mais plus encore, il me semble que cette reconnaissance bienveillante permet aussi à Dustan d’inscrire de la pudeur dans son propos, la pudeur de celui qui est proche mais pas forcément concerné au même point que ceux à qui tout cela est adressé : en effet, si Dustan est séropositif, il n’est pas malade du sida, et cette distinction est essentielle. Séropositivité, on est du côté des vivants ; sida, on est du côté des morts. Dustan respecte scrupuleusement cette distinction. Cette distinction est encore à l’œuvre dans Je sors ce soir, mais on en voit le bout. Elle ne le sera plus dans les cinq livres qui suivront. Et c’est précisément ce que la description idéalisée de Tom indique : l’espoir qu’on puisse en voir le bout. Si j’ai été touché par cette description, c’est parce qu’elle sert à acter des épreuves surmontées. En ce sens, Je sors ce soir est un roman d’espoir. Bizarrement, cet espoir menace d’échapper à Dustan : à la fin du livre, comme dans la réalité, Tom/moi, réapparaît, accompagné de mon/son meilleur ami, au moment de quitter la fête, et Dustan balance : « Je ne vous ai pas appelés parce que j’étais un peu déprimé », et on lui a fait signe que ce n’était pas grave.
L’essentiel, c’est qu’on était vivants, et qu’on se reverrait.
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28 FÉVRIER 2021
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